Transformer le monde des sciences infirmières

15 Décembre 2022

Infirmière depuis près de 20 ans, Karine Noël connaît une carrière florissante en sciences de la santé. Mais la mère de famille est habitée par une question récurrente : comment faire mieux dans un système de santé en difficulté ? Forte de ses expériences personnelles, l’infirmière s’intéresse alors aux pratiques inclusives en équité, diversité et inclusion – un sujet qui lui inspire un projet d’affaires. Portrait d’une diplômée de l’UQAR, étudiante à la maîtrise en sciences infirmières, entrepreneure rimouskoise et lauréate d’une bourse Jinette-Côté.

Au printemps 2017, Karine Noël décide d’approfondir ses compétences et entreprend un baccalauréat en sciences infirmières à l’UQAR. Ce retour aux études marque le début d’un riche parcours pour l’infirmière, qui poursuit aujourd’hui ses études à la maîtrise à l’UQAR. Mais pourquoi retourner aux études à 40 ans ? Pourquoi même poursuivre à la maîtrise, tout en menant à bien un projet d’affaires ? Pour Karine Noël, la réponse ne pourrait être plus évidente : malgré les conditions difficiles, lorsque vous adorez votre travail il se peut que vous souhaitiez le transformer… l’amener plus loin.

« Le système de santé actuel offre des soins de qualité dans un contexte de pénurie de personnel. Mon souhait est de transposer cette intensité et cet empressement d’agir au domaine cognitif. Par le fait même, j’aspire à donner un sens à mes actions et au système de santé même. La médiatrice en moi cherche justice. Je souhaite faire la paix entre passion et conditions de travail, tout en contribuant à ma façon à une transformation », raconte l’infirmière, qui souligne au passage toute la passion et la persévérance de ses collègues.

De ce retour aux études, Karine réalise une chose : l’UQAR, par sa multitude de services, de comités et de programmes, permet de développer une communauté étudiante active, militante, innovante et à l’écoute des besoins de son milieu. Cette même communauté inspire grandement Karine à développer davantage son savoir et son leadership professionnel. « Par son ouverture, l’UQAR valorise l’équité et l’inclusion, est sensible aux dossiers sociopolitiques, et multiplie les occasions de réflexion et de concertation. Elle met également en œuvre des collaborations et permet de développer des expertises régionales qui rayonnent bien au-delà de son territoire. À l’interne, l’Université valorise le développement de l’autonomie et le leadership étudiant. Le Centre d’aide à la réussite, le Lèche-Babines, Id-est, les Services à la communauté étudiante, Entreprenariat UQAR et la Fondation de l’UQAR ont tous contribué, d’une certaine manière, à la réussite de mon parcours universitaire », ajoute l’étudiante.

Uzone, pour démystifier les pratiques inclusives

Lors de son parcours universitaire, Karine Noël s’est vite intéressée aux jeunes de la diversité sexuelle et de genre. D’entrée de jeu, elle se questionne : comment définir un milieu sain et sécuritaire pour les jeunes de la diversité sexuelle et de genre ? Inspirée par ses recherches l’infirmière met alors sur pied une formation en lien avec les pratiques inclusives dédiée au personnel des écoles secondaires.

« Mon projet de formation répondait à un besoin croissant et a donc été vivement accueilli par le milieu scolaire et le milieu des soins. C’est alors que je me suis demandé : comment élargir la portée de cette formation et m’assurer qu’elle soit actualisée ? C’est ainsi qu’est né le projet Uzone », raconte-t-elle.

Uzone se veut un espace web sécuritaire et inclusif – un carrefour formatif – qui vise à accompagner les intervenantes et les intervenants auprès de la jeunesse. En plus d’offrir des formations asynchrones de base, Uzone offrira des ateliers de soutien afin de faciliter le déploiement des pratiques inclusives dans tous les milieux. C’est également un accès convivial, rapide et sécuritaire pour la population qui souhaite être sensibilisée aux réalités de diversités sexuelles et de genres.

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